jeudi 19 mars 2009

La langue malgache (Suite)


L’écriture moderne de la langue malgache en alphabet latin fut fixée par décret de 26 mars 1823, à la suite d’une concertation entre le roi Radama 1er et les missionnaires britanniques qui venaient d’introduire l’imprimerie dans le royaume. Le principe retenu fut alors que les consonnes devaient s’écrire comme en anglais et les voyelles comme dans les langues latines. Auparavant, quelques lettrés du royaume utilisaient déjà l’alphabet arabe (sora-be ou Noble écriture) développé dans le Sud-est.

Le fait que la langue malgache soit originaire d’Indonésie ne doit néanmoins pas faire hâtivement conclure que son ancêtre s’écrivait comme le vieux-malais avec un alphabet de type indien.
Depuis le XIXe siècle, la langue malgache a emprunté un nombre considérable de mots aux langues européennes, en particulier l’anglais et le français.

Dans l’aspect actuel de l’orthographe, qui comporte 21 lettres, sans les « c, q, w, u, x », par rapport au français.

L’orthographe est à peu près phonétique :
- Le « o » se prononce /u/
- La “ao” tend à se prononcer comme un simple “o”
- Le « i » se trouvant à la fin de chaque mot s’écrit toujours pas « y »
- Les affriquées /tr/ et /dr/ s’écrivent respectivement «tr » et « dr »
- Le « r » est toujours roulé, comme en italien
- Le « g » se prononce comme dans « gare »
- Le « s », qui n’est jamais prononcé comme un « z », est légèrement chuinté
- Le « ts » se prononce, comme dans « tsigane »
- Le /ts/ et /dz/ s’écrivent respectivement « ts » et « j »
- Le « h » est généralement muet.

Les verbes : il y a 3 voix malgaches
- L’actif
- Le passif
- Le relatif ou circonstanciel

Temps : Passé - Présent – Futur
Conjugaison au présent est en général celle de l’infinitif. La forme reste la même quelque soit le sujet du verbe.

Construction

Les phrases simples se construisent de la manière suivante :

verbe + sujet

Verbe + complément d'objet / d'instrument / de destinataire / de lieu + sujet

verbe + complément d'objet / d'instrument / de destinataire / de lieu + sujet + complément de temps / de lieu

Exemple : mihinana aho / Je mange


Forme négative Elle est construite avec l’auxiliaire « tsy »
Exemple : tsy misotro aho : je ne bois pas


Forme interrogative Si toute la phrase est interrogative, on emploie l’auxiliaire « ve » (ou va) placé entre le verbe et le pronom. A ce type de question, on répond par oui ou non
Exemple : misotro ve izy ? Boit-il ? Est-ce qu’il boit ?


Articles : C’est « ny », pour tous les genres et tous les nombres le / la / les

L'article défini précède le nom, mais les autres déterminants le suivent :
Exemples : Le cahier, le cahier rouge, le cahier deux rouges

Aucun commentaire:

Enregistrer un commentaire